Vous croyez aux prémonitions ?
C’est un sujet qui divise, car les prémonitions ou intuitions ne sont pas scientifiquement prouvables.
Personnellement, j’y crois, parce que ça me rassure de savoir que quelque part, quelqu’un veille sur moi. Et j’y croyais même sans jamais n’en avoir vraiment ressentie ou en tout cas que j’en sois vraiment consciente. J’en parle au passé ? Oui, parce qu’aujourd’hui, j’ai vécu ma première grande intuition. Tout commence un mardi de novembre. Comme tous les mardis, je me lève tôt pour aller en cours et je suis de mauvaise humeur (ce n’est pas que je sois forcément de mauvaise humeur le mardi mais un horaire de cours de 9h à 18h n’aide pas). Je suis mon premier cours de la journée ; math statistiques, je n’y comprends pas grand-chose et après deux heures, je passe ma pause de trente minutes avec une amie à discuter de voyage et vanlife. Ça me met de bonne humeur. Après, j’ai deux heures de religious studies et étonnamment, je comprends deux/trois concepts et j’en suis ravie. À 13h30, je finis le dernier cours du matin et je pars en ville pour aller manger et travailler dans un joli espace de co-working. En effet, j’ai deux heures et demie de pause. Après être allée chercher une part de lasagne et un chocolate fudge, je me pose et je travaille. Je révise les math, je prépare mon prochain camp de ski, je lis un peu. Il me reste dix minutes avant que je doive aller prendre mon bus et je décide trier mes playlists de musique. L’heure à laquelle je suis censée partir passe et je continue de faire ce que je fais. Je n’ai pas du tout envie de bouger, je veux finir ce que j’ai commencé et je sais que j’ai encore quelques minutes de marge. Après 7 minutes, je me décide à bouger, je réunis mes affaires, et je sors du bâtiment avec mes boites en carton dans mes mains. Je longe le bâtiment et je suis ravie de voir que le feu pour piétons est vert. Je traverse. J’ai encore deux autres feux à franchir, le premier est vert et le deuxième affiche une minuterie : 4, 3, 2, 1, je sais que les feux laissent quelques secondes de répit entre la fin du minuteur et le feu vert pour les voitures. En bonne Londonienne, je veux en profiter pour traverser rapidement, la route n’étant pas très large. Mais les voitures démarrent immédiatement et je m’arrête pour ne pas me faire écraser. Je m’accoude à un poteau, deux motos passent, le conducteur de l’une d’elles me regarde et sourit l’air de dire : “Raté pour cette fois !”. Et j’ai à peine le temps d’y penser qu’une douleur soudaine me prend à la poitrine. C’est une espèce de nœud qui me tord le diaphragme. C’est vraiment une sensation physique, mais je sais qu’elle ne m’appartient pas et que mon corps me transmet une information qui ne vient pas directement de moi. Je fais rapidement le lien avec une intuition. Mais une intuition de quoi ? Je sais qu’il va se passer quelque chose mais c’est la seule information que je possède. Je ne sais n’y quand, ni ou, ni qui cela va concerner et encore moins l’ampleur des dégâts. Je sais juste que ça à l’air moche. Mon cerveau part dans tous les sens, je marche vite, j’imagine toutes les situations possibles et imaginables (du terrorisme à l’accident de la route en passant par l’agression). J’ai peur. Tout dans mon cerveau devient une potentielle menace, toutes les situations que je vis au quotidien sont transformées en dangers. Je ne sais pas si je dois ralentir ou accélérer le pas. Je décide de suivre mes jambes qui prennent de plus en plus de vitesse et dépassent l’arrêt de bus sans s’arrêter. Je sais que je dois suivre mon intuition même si je ne sais pas pourquoi. C’est hors de question que mon mental reprenne le dessus. Je ne sais pas quoi faire, je suis perdue, j’essaie d’appeler ma maman. Parce que quand un enfant se sent seul et perdu, son premier réflex est d’appeler sa maman. Mais ma maman ne répond pas, et je me sens encore plus désemparée. Je n’ai pas le choix, il faut que j’appelle quelqu’un car je ne suis pas capable de gérer cette situation toute seule. Mon choix s’arrête sur un de mes amis, je sais qu’il est disponible actuellement, je n’hésite pas plus, je téléphone. Effectivement, il répond, je lui explique ma situation dans les grandes lignes, le souffle court. Il me rassure, il me dit de respirer, il me dit que j’ai bien fait de ne pas monter dans le bus et il fait la conversation jusqu’à ce que j’arrive à mon école. La sensation s’estompe un peu. J’essaie de me calmer et de respirer. Je rentre dans le bâtiment pour mon cours d’italien.
Actuellement, je suis en plein dans mon cours, comme d’habitude, on n’apprend pas grand-chose, j’avais deux/trois activités à faire en ligne et je les ai vaguement effectuées. Mon mental est plus calme et je me sens plus sereine. Mais la sensation est toujours là. Est-elle là parce qu’elle ne s’est pas encore estompée, le “danger” est passé et il me faut juste beaucoup de temps pour me calmer ou est-elle encore là car justement, le risque est encore présent et je dois faire attention ? Honnêtement, je n’en ai aucune idée. D’un côté, je sais que je devrais plutôt mettre mon mental de côté pour vraiment m’écouter et d’un autre, je ne veux pas paniquer pour rien. Intellectualiser est une manière pour moi de me calmer et de mieux vivre certaines émotions, alors j’écris cet article. Cela me permet d’être au plus proche de ce que j’ai ressentis tout à l’heure, de me rappeler chaque détail, de me changer les idées et de me rassurer. La vérité c’est que je suis incapable de ne pas y penser et que plus j’y pense, plus je stress.
Je reprends cet article au calme. Quelques jours sont passés et je n’ai rien vu d’anormal ceproduire. Le soir en rentrant, après mon cours d’italien, j’étais toujours très vigilante et stressée mais je suis arrivée chez moi sans encombre, la sensation à finis par s’estomper vers 19h30 et j’ai passé la soirée allongée sur mon lit à ne rien être capable de faire. Cette sensation et ma réaction m’ont épuisées. Certains pourront dire que j’ai paniqué pour rien et que j’ai simplement imaginé. Libre à eux. De mon côté, ce que je peux exprimer c’est que je sais qu’il avait un danger, je ne sais pas où ni quand et probablement que je ne le saurais jamais parce que tout simplement, il ne me concernait/concerne pas. J’ai juste chopé un message au passage et il m’a fait peur. Et de ce fait, j’en suis intimement convaincue parce que je l’ai ressenti physiquement. Parce qu’il n’y avait aucune raison pour que j’ai une espèce de nœud dans le diaphragme et que pourtant il était là.
C’est clair que ce genre d’article change un peu de d’habitude car il touche à la croyance et que je ne fais pas que relater des faits mais ça, c’est aussi une partie de ma personnalité. Et vous lisez ce blog pour savoir qui je suis et ce que je vis alors je pense que je suis entièrement dans le thème
Je vous souhaite une belle journée !
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