Travel, trav’elle and trav’ailes

Faire un blog, c’est décider de partager une partie de soi. Alors pour ce premier article, j’ai envie de vous parler de ma vision de la vie pour que vous puissiez mieux me connaître. Dans ma représentation de ma vie future, il y a depuis très longtemps cette envie voyage. L’idée de partir au bout du monde avec rien, ou presque. Non pas dans le but d’exploiter, de surconsommer et de simplement voir des lieux magnifiques parce que c’est kiffant. Mais dans l’espoir, de découvrir la réalité du quotidien d’autrui. C’est amplement pour satisfaire ma curiosité et pouvoir me rendre compte de ce qu’est l’être humain sur notre planète. Nombreux sont les articles, documentaires et informations sur le web et réseaux sociaux qui nous relate la vie de différentes populations ou devrais-je dire : nous relate les horreurs subies par chacun et chacune. Mais cette soi-disant réalité est toujours transformée, même minimement ou involontairement. Elle passe à travers le filtre du reporter. Même si elle était telle quelle, brute, la découvrir à travers un média fait que je n’arrive tout simplement pas à me rendre compte. Ce sont pour beaucoup des réalités qui me dépassent. Et dans ma façon d’être, il n’est tout simplement pas envisageable de me dire : bah ok, tu te rend pas compte et c’est pas grave. Vis ta super vie en Suisse, ou il y a très peu de problèmes (ou qu’ils sont cachés sous le tapis, mais ça c’est une autre histoire), un super système de santé, une économie qui va plutôt bien, l’éducation pour tous et en bonus, surconsomme car tu peux te le permettre. C’est un raisonnement que beaucoup cautionnent et il est à l’opposé de mes valeurs. Alors, j’ai envie d’aller explorer et de retrouver un peu mon humilité face à d’autres peuples et d’autres manières de vivre.
Il y a une autre cause qui me tient à coeur : l’égalité des genres. Même si ce n’est pas la seule inégalité qui me touche, c’est la seule qui me concerne directement. Parce que je suis une femme. C’est pour cela que je veux en parler ici. Pour moi, acquérir l’égalité serait la réalisation de rêves. Rêves que des milliers de femmes ont et ont eu. Je ne doute pas que certains hommes aussi. Mais par un curieux hasards, il leur est plutôt compliqué de se mettre à notre place. D’ailleurs, c’est toujours plus simple de fermer les yeux sur un problème quand il ne nous concerne pas directement. Je ne cherche pas à trouver un coupable ou à accuser. Je pense que ce genre de raisonnement ne mène pas bien loin. L’histoire nous a montré que quand on accuse un groupe, il ne peut que mal réagir. Par contre, je pense que autant les femmes que les hommes, on a besoin de faire un pas les uns envers les autres, pour pouvoir construire un meilleur monde dans le respect de tous. Ce qui est compliqué c’est que d’un côté, certaines femmes sont en colères et n’arrivent pas à passer au dessus de cette émotion, certaines autres ont développé une peur des hommes. Peut-être pas spécialement de la personne en elle-même. Mais par exemple, vérifier son verre en soirée, être aux aguets le soir dans les rues quand il n’y a pas grand monde, éviter certaines tenues pour ne pas se faire embêter, ce sont clairement des comportements dictés par la peur. Et ils ne sont pas normaux. De l’autre côté, quand on ne voit pas un problème ou que l’on ne veut pas le voir, les hommes, n’ont en apparence aucune raison de faire un pas dans la direction des femmes. Cela ne les concerne pas. Oui et non. Je suis convaincue que les deux parties y gagneraient en s’entraidant.
Revenons à un sujet qui me touche encore plus personnellement. J’ai actuellement 16 ans, presque 17. Quand je reviendrai de mon échange linguistique, j’aurai presque 18 ans. Je serai quasiment majeure. Enfin, sur le papier. En réalité, c’est clair que je ne vais pas me métamorphoser du jour au lendemain. Mais c’est un cap à franchir. Alors pour moi, partir en Angleterre, c’est un peu comme un rite de passage. C’est en partie pour cela que ça me fait aussi peur. Car oui, je vais prendre mon envol. Je vais me risquer à quitter le nid et j’espère pour moi que je saurai déployer mes ailes. L’Angleterre, est pour moi synonyme d’inconnu mais également de liberté, de confiance et de découvertes. Alors, let’s go !