Être en Angleterre, ce n’est facile. Ça me fait dépasser nombre de mes peurs, ça me fait me remettre en question, ça me sort de ma zone de confort et ça me fait expérimenter, pour le meilleur et pour le pire.
Avant de partir, je savais que j’allais être dépaysée mais je ne me rendais pas compte à quel point. Je ne savais pas combien j’allais en chier. Je pensais que le plus difficile était de prendre la décision de partir et de m’y tenir, en dépit de la peur de la nouveauté. Mais en fait, pas du tout.
Tout n’est jamais tout noir ou tout rose, en quittant le nid, je n’imaginais pas non plus à quel point j’allais évoluer. C’est complètement fou de se sentir grandir. De sentir que d’un jour à l’autre, je ne suis plus exactement la même. Cette sensation est indescriptible, il faut la vivre pour la comprendre. J’ai l’impression d’avoir appris plus de choses en 7 semaines qu’en une année. Le voyage forge, ai-je lu quelque part, les casaniers ne savent pas à quel point c’est vrai.
L’Angleterre me déçoit d’une certaine façon. Peut-être suis-je partie avec trop d’espérances… Mais cette expérience me réjouit, même si elle est dure. J’apprends à vivre avec moi-même, j’apprends à m’auto-discipliner et dieu sait que c’est difficile, j’apprends la solitude, j’apprends la ville. Et je découvre que ce n’est pas pour moi. Je suis une fille de la campagne. Je me sens heureuse dans la nature. Tous ces apprentissages, j’en suis sûre, me seront utiles dans ma vie. Mais sur le coup c’est difficile, car j’apprends à la dure, en étant directement confrontée à la réalité (quoique je ne suis pas certaine qu’il soit possible de tirer profit de ces enseignements s’ils sont théoriques).
Ces dernières semaines, l’euphorie du départ et de la nouveauté est retombée. Je suis passée par des phases difficiles. Et je voudrais pouvoir vous dire que c’est terminé et que ces prochains mois seront que du kiff. En réalité, je n’ai absolument aucune idée de ce qui m’attends. Et c’est ok. C’est ok de ne pas savoir, de se laisser porter et de vivre tout simplement, au présent.
Je vous avais prévenu que je ne serais sûrement pas régulière dans mes publications. Parce que de un, je commence à sacrément bien me connaître après 17 ans de vie avec moi-même et quasiment 2 mois tout seule, juste moi et moi, et que de deux, ça me laisse la possibilité de le faire à ma sauce parce que ça reste tout-de-même mon blog, et qu’il vit au gré de mes envies.
S’il-vous-plaît, ne dramatisez pas la situation, parce que je la vois d’une manière positive et que dire “difficile” ne veut pas dire “négatif” ni “insurmontable”. Et si vraiment j’étais au fond de mon lit, je ne vous écrirais pas. Voilà, c’est comme ça, on ne change pas du jour au lendemain…
Dans tous les cas, n’hésitez pas à m’écrire un petit mot tout doux (en public ou privé) et je vous répondrais avec plaisir.
Je vous embrasse fort !!!
Lyah
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